PFAS et Substances Indésirables : Comment Garantir une Cosmétique Plus Saine ?
- Henri Borde
- il y a 22 minutes
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La sécurité et la transparence au cœur de la fabrication cosmétique.

La cosmétique moderne est à un tournant. Entre l’évolution rapide des réglementations et les attentes accrues des consommateurs pour des produits sûrs, durables et transparents, les acteurs du secteur doivent désormais repenser l'ensemble de leur chaîne de valeur. La maîtrise de la qualité de l’eau dans les procédés de fabrication, longtemps sous-estimée, est aujourd’hui considérée comme un critère essentiel pour garantir la sécurité et la conformité des produits finis, comme le souligne l’OCDE.
Si les formules finales restent bien sûr au cœur de cette transformation, la qualité de l’eau utilisée lors de la production cosmétique devient un enjeu critique. La maîtrise des contaminants invisibles, notamment les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), est désormais indispensable pour s’aligner avec les standards de demain. Les PFAS, regroupant plus de 4 000 composés chimiques, sont utilisés pour leurs propriétés hydrofuges et oléofuges dans de nombreux secteurs, y compris la cosmétique.
PFAS : Un Risque Invisible Mais Bien Présent
Les PFAS ont longtemps été plébiscités pour leur résistance extrême à la dégradation, leur valant le surnom de "polluants éternels" dans les publications scientifiques et réglementaires. Cependant, les risques associés à ces substances sont aujourd'hui largement documentés : troubles hormonaux, affaiblissement du système immunitaire, baisse de la fertilité et augmentation du risque de certains cancers sont régulièrement évoqués dans les études récentes. Leur détection dans le sang humain, dans le lait maternel, ainsi que dans les ressources en eau potable, a conduit à une mobilisation réglementaire massive, particulièrement en Europe. Même si l’exposition principale aux PFAS reste alimentaire, des travaux de l’OCDE rappellent que l’utilisation d’eau contaminée dans les procédés industriels, y compris en cosmétique, constitue une source indirecte d’exposition à ne pas négliger.
L'Eau Industrielle : Un Nouveau Front de Contrôle
Dans une usine cosmétique, l’eau est omniprésente : nettoyage des équipements, fabrication de bases aqueuses, dilution, rinçage des installations. Selon plusieurs études récentes, la contamination de cette eau par des micropolluants, comme les PFAS ou les métaux lourds, peut affecter directement la qualité finale des produits, augmentant les risques de non-conformité lors des contrôles qualité. Désormais, la qualité des intrants et notamment de l’eau est intégrée dans les audits des labels de clean beauty, aux côtés de la traçabilité des matières premières et de la transparence des procédés. Cette évolution impose aux marques de disposer d’outils précis, capables de surveiller la présence de contaminants invisibles tout au long de leur chaîne de production.
PANDa : La Réponse de Klearia pour une Production Cosmétique Plus Sûre
Pour accompagner cette transformation du secteur, Klearia a mis au point PANDa, une technologie de détection de nouvelle génération spécialisée dans le contrôle de l'eau industrielle. Développée grâce aux avancées en microfluidique, PANDa permet d’identifier en temps réel les micropolluants comme les PFAS et les métaux lourds, même à très faibles concentrations. Conçu pour être intégré facilement dans les chaînes de production, PANDa offre une analyse rapide, avec des résultats obtenus en moins de deux heures, et ne nécessite pas de compétences analytiques particulières. Cet outil permet aux industriels de surveiller en continu la qualité de leur eau, d'anticiper les non-conformités, et de renforcer leur crédibilité auprès des consommateurs et des organismes de certification.
Une Avancée Stratégique dans un Contexte Réglementaire de Plus en Plus Exigeant
Face aux risques sanitaires liés aux PFAS, la réglementation évolue rapidement. La France a récemment adopté une loi visant à interdire l’usage des PFAS dans les cosmétiques dès janvier 2026, faisant ainsi figure de pionnière en Europe. Au niveau européen, une restriction globale de ces substances est également en cours d’évaluation dans le cadre du règlement REACH. Parallèlement, les labels clean beauty renforcent leurs critères de traçabilité et de contrôle qualité, exigeant une transparence totale sur l’origine et la composition des produits, mais aussi sur l’ensemble des procédés de fabrication, y compris la qualité de l’eau utilisée. Dans ce contexte, la capacité à maîtriser les risques de contamination, notamment via des technologies innovantes comme PANDa, devient un avantage stratégique pour les marques. En sécurisant leur chaîne de production et en apportant des garanties solides sur la pureté de leurs produits, elles renforcent leur positionnement sur un marché de plus en plus sensible aux enjeux environnementaux et sanitaires.
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