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PFAS dans l’Eau : Comprendre l’Enjeu pour l’Eau Potable

  • Photo du rédacteur: Henri Borde
    Henri Borde
  • il y a 20 heures
  • 4 min de lecture
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Pourquoi les PFAS posent problème


Les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) sont utilisés pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes et de résistance à la chaleur. Très persistants, ils s’accumulent dans les milieux (eaux, sols, biote) et certains d’entre eux présentent des effets délétères pour la santé. En France, l’Anses vient de publier deux rapports (« Surveillance nationale des PFAS dans l’eau : état des lieux, enjeux et proposition de priorisation » et « Proposition de stratégie nationale de surveillance des PFAS : surveillance pérenne, exploratoire et localisée ») qui recommandent d’étendre le champ des contrôles et de prioriser la surveillance en fonction d’un score d’occurrence/toxicité, avec l’ajout de plusieurs composés dont le TFA (acide trifluoroacétique), aujourd’hui le PFAS le plus fréquemment retrouvé dans l’eau du robinet. (Le Monde – “PFAS : les pistes de l’Anses pour mieux contrôler les polluants éternels”, 22 octobre 2025.)



Le Monitoring est le 1er point pour la gestion des PFAS


La directive européenne sur l’eau potable rend obligatoire, à partir du 1er janvier 2026, l’intégration d’une somme de 20 PFAS avec une limite de qualité de 0,1 µg/L. La France a anticipé : les ARS intègrent progressivement ces paramètres dans les programmes de contrôle 2025, avec publication des résultats, procédures de recontrôle et plans d’action locaux en cas de dépassement. Parallèlement, quatre nouveaux PFAS supplémentaires sont actuellement à l’étude par la Commission européenne, dans la perspective d’un élargissement du périmètre réglementaire. Cette évolution confirme une tendance claire : le suivi des PFAS deviendra plus exhaustif, renforçant le besoin de solutions analytiques rapides et fiables pour anticiper les dépassements et sécuriser la conformité des réseaux d’eau potable. (Ministère (DREAL/DRIEAT) – “La surveillance des PFAS dans l’eau de consommation”, 18 septembre 2025.)


Sur le terrain, des régions comme Auvergne-Rhône-Alpes ont déclenché dès 2022 des campagnes élargies (captages prioritaires, zones industrielles, proximité de rejets), généralisées depuis 2025 au contrôle de routine, et communiquent mensuellement sur les situations à suivre et les mesures correctives (traitements au charbon actif, optimisation des mélanges, nouvelles unités de traitement). (ARS Auvergne-Rhône-Alpes – “Surveillance dans l’eau de consommation” et “Focus Sud de Lyon”, 2025.)



Et les stations d’épuration ? L’angle mort des boues


Un autre maillon critique est l’aval des stations de traitement des eaux usées (STEU). Un arrêté national lance une première campagne d’analyses sur 20 PFAS en entrée/sortie des STEU, mais des ONG demandent d’inclure aussi les boues, car une part significative des PFAS s’y adsorbe avant épandage agricole, et d’élargir le spectre des molécules analysées, notamment le TFA. Elles plaident aussi pour un suivi pérenne et transparent, au-delà d’une campagne ponctuelle 2025–2026. (Générations Futures – “Analyses PFAS en STEU”, avril–septembre 2025.)



Le cas du TFA : un PFAS « ultra-court » omniprésent


Le TFA est un produit final de dégradation de nombreux PFAS (dont certains pesticides) et ressort désormais comme le plus abondant dans les eaux. Plusieurs acteurs scientifiques et associatifs pressent de l’inclure explicitement dans les contrôles réglementaires et d’établir des références de qualité dédiées, étant donné sa mobilité et sa difficulté de capture par les traitements classiques. (Académie des sciences – “Pollution aux PFAS”, rapport du 25 mars 2025.)



Quelles solutions de traitement ?


Les filières existantes (charbon actif, résines échangeuses d’ions, membranes) peuvent abaisser les concentrations mais ne détruisent pas les molécules : elles les transfèrent vers des supports (charbons, boues, concentrats) qu’il faut ensuite gérer. L’Académie des sciences insiste sur la nécessité de coupler séparation et destruction contrôlée (par exemple, incinération à très haute température avec piégeage du fluorure d’hydrogène) et d’investir dans des technologies de décontamination plus efficaces, tout en renforçant traçabilité, contrôle des émissions à la source et recherche (détection, effets sanitaires, devenir environnemental).



Implications pour les collectivités et les exploitants


  1. Cartographier et prioriser les captages et les rejets (eaux + boues), en intégrant les PFAS pertinents localement (y compris TFA).

  2. Mettre en place des plans d’action gradués : mesures opérationnelles rapides (charbon actif, ré-mélanges), puis investissements structurants (nouvelles unités, filières de destruction des résidus).

  3. Assurer la transparence des données et la communication locale (publication régulière, critères de confirmation, recommandations aux populations sensibles).



Encadré – PANDa+ : surveiller l’eau en continu, anticiper les risques


Fruit de l’expertise de Klearia en microfluidique de haute précision, PANDa+ est un instrument de surveillance en temps réel des micropolluants dans l’eau. Automatisé et intelligent, il s’intègre à tous les niveaux du réseau : captages, usines de traitement, ou encore sorties de stations d’épuration. Grâce à sa technologie d’analyse continue, PANDa+ détecte les pic de pollution et variations de qualité de l’eau. Il devient ainsi un véritable outil d’aide à la décision pour les exploitants, leur permettant d’agir plus vite et plus précisément. Ces données permettent de mieux comprendre les dynamiques de contamination, d’optimiser les plans de contrôle et de piloter les actions correctives, qu’il s’agisse d’un by-pass, d’un rinçage ou de l’activation d’unités de traitement complémentaires.


En associant la précision microfluidique à une surveillance automatisée et continue, PANDa+ transforme la gestion de la qualité de l’eau : d’une approche réactive, on passe à une surveillance proactive, plus rapide, plus fine et parfaitement traçable.Les PFAS soulèvent aujourd’hui de nouveaux défis pour la surveillance environnementale : ils sont diffus, persistants et souvent détectables à des concentrations infimes. Face à ces polluants émergents, la capacité de mesurer, suivre et comprendre en continu devient essentielle.C’est précisément dans cette dynamique que s’inscrit PANDa+ une technologie au service d’une eau plus sûre, d’une action plus rapide et d’une transition vers un monitoring environnemental intelligent.

 
 
 

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